ACHETER DE LA FAST FASHION EN SECONDE MAIN, BONNE OU MAUVAISE IDÉE ?

ACHETER DE LA FAST FASHION EN SECONDE MAIN, BONNE OU MAUVAISE IDÉE ?

A défaut de l’acheter directement en boutique, les férues de mode sensibles à leur impact se tournent sur l’achat de vêtements fast fashion mais seconde main. Mais est-ce que cela ne contribuerait pas tout de même à entretenir la boucle de l’achat-revente encore plus rapide de fast fashion ? On fait le point sur les réels impacts environnementaux et sociaux de cette pratique.

ON RÉDUIT NOTRE IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET ON FAIT DES ÉCONOMIES

Tu le sais, la production de nouveaux vêtements est très polluante et représente 10% des émissions mondiales de gaz à effet de serre (source : Organisation des Nations Unies).

Le secteur de la mode utilise aussi une quantité d’eau aussi impressionnante que inquiétante qui pollue et assèche les nappes phréatiques… sans compter les conditions de travail déplorables et l’utilisation d’énergie, de matières premières gigantesques.

Alors en achetant tes vêtements de seconde main, tu évites la réitération de cette exploitation humaine et empêche de nouvelles émissions de gaz à effet de serre, la consommation d’eau et d’énergie mais aussi annule la production de déchets textiles.

En Europe, la consommation de vêtements à doublées en 15 ans, passant de 12 kg par personne en 2002 à 24 kg en 2016 (source : Commission Européenne). On peut alors dire que l’achat de vêtements en seconde main permet de réduire cette surconsommation de neuf et de limiter la quantité de déchets textiles produits chaque année.


MAIS ATTENTION !

L’achat de fast fashion en seconde main peut aussi avoir des effets négatifs. En effet, ce type d’achat peut encourager la production de vêtements de mauvaise qualité et peu durables puisque les consommateurs peuvent penser qu’ils pourront toujours les revendre. En plus, l’achat de fast fashion en seconde main peut quand même conduire à la surconsommation puisque les vêtements d’occasion sont souvent très bon marché, pouvant inciter à acheter plus que nécessaire. 

 

On n’oublie pas que l’industrie de la mode est connue pour des conditions de travail précaires. Comme on te l’explique sur l’un de nos articles : les travailleurs du secteur de la mode sont souvent exploités, mal payés et travaillent dans des conditions dangereuses. À nous d’être
vigilant lorsqu’on achète des vêtements d’occasion. Comment ? En veillant à privilégier des vêtements seconde main de qualité provenant de marques respectueuses afin qu’ils n'aient pas été produits dans des conditions de travail
pauvres, dans des pays où les droits des travailleurs ne sont pas respectés comme en Chine avec l’exploitation des Ouïghours

N’oublie pas de considérer que l’achat de fast fashion en seconde main sur les plateformes en ligne comme Vinted et Leboncoin peut avoir un impact environnemental plus élevé que l’achat en direct dans une friperie ou lors d’un vide-dressing. Eh oui, lorsque tu achètes en ligne, ta commande est livrée grâce à l’utilisation des transports qui engendrent une pollution plus ou moins importante en fonction de la distance parcourue. Alors, si tu veux réduire ton impact environnemental, privilégie l’achat local en friperie, ressourcerie, braderie, vide-grenier ou friperie de quartier, en bonus tu crées du lien avec les revendeurs :-) Et si tu craques pour une pièce de seconde main en ligne, veille à ce que le vendeur ne se trouve pas à l’autre bout du monde pour éviter des transports trop polluants. Là tu feras un sans faute !

DU COUP, C'EST BIEN OU PAS ?

Acheter de la fast fashion en seconde main peut être une bonne idée pour réduire son impact environnemental et faire des économies dans un premier temps plutôt que d’acheter directement neuf et en boutique. 

Ensuite, garder à l’esprit qu’acheter seconde-main ne veut pas dire que l’on peut tout acheter sans impact. Toujours se demander si on en a vraiment besoin et éviter l’ultra fast-fashion SheIn etcetera autant pour soi - puisque les vêtements ne tiendront pas et sont bourrés de produits nocifs - que pour les personnes exploitées qui les confectionnent. 

Regarder l’étiquette de marque et du lieu de fabrication donne souvent une idée sur les conditions de production des vêtements.

Et une fois initiée et férue de shopping second-hand pourquoi ne pas chercher à devenir une vraie dénicheuse de pépites vintage ? En faisant preuve de réflexion lors de ce type d’achat en privilégiant la qualité et la durabilité, on apprend à apprécier chaque vêtement trouvé comme un trésor ! Dégoter une jupe en soie Moschino des années 80 en parfait état au fond du bac à 1€ dans la friperie du coin ou découvrir un manteau en laine vierge chez Emmaüs à 15€ est d’autant plus gratifiant et ce sont des pièces qui nous suivront pour longtemps.

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